La thérapie comportementale est basée sur les mécanismes de l’apprentissage et du conditionnement.
Lors d’une thérapie comportementale, le thérapeute va détailler avec vous ce qui se passe lors de votre problème.
Il va rechercher ce qui déclenche le problème, quelles pensées surviennent lors du problème, quelles sont les croyances activées, les comportements adoptés, quelles conséquences ces comportements ont.
Le but et de mettre en évidence le cercle vicieux dans lequel vous êtes pris et qui constitue le problème.
Par exemple :
- Une fois, j’ai failli avoir un accident sur l’autoroute
- Je me suis vu mentalement perdre le contrôle de la voiture et avoir un accident
- Depuis chaque fois que je prends la route, j’y repense
- Quand j’y repense, ça me fait peur
- Quand j’ai peur, mes mains deviennent moites et mes bras se tétanisent
- Alors je me dis que ça va recommencer, que je peux perdre le contrôle de la voiture
- Je me vois mentalement perdre le contrôle de la voiture
- Alors j’évite d’aller sur l’autoroute, parce que je ne pourrai pas m’arrêter et que ça va trop vite.
- Comme j’ai décidé d’éviter, j’ai moins peur
- Et donc, je me dis que j’ai bien fait et que ça m’a évité de paniquer et d’avoir un accident
- Comme je ne vais plus sur l’autoroute, j’ai toujours aussi peur
- Mais pour mon travail il faut que je prenne l’autoroute
- Et donc, je ne peux plus travailler
- alors j’y pense tout le temps pour trouver une solution
- et ça me stresse
- et je ne dors plus
- et quand je suis fatigué, je me sens mal et je déprime et j’angoisse encore plus
- etc..
La thérapie comportementale est centrée sur le présent, elle est très pragmatique et son but est de dénouer ce genre de cercle vicieux et de régler le problème.
Elle implique votre participation active. Vous aurez des exercices à faire pour rompre ce cercle vicieux.
C’est une thérapie qui a prouvé son efficacité depuis des décennies, dans le traitement de tous les troubles anxieux et des troubles du sommeil.
Elle est au moins aussi efficace que les traitements médicamenteux, elle peut être utilisée en complément des traitements, si besoin.
C’est depuis les années 80, la prise en charge recommandée en première intention pour tous les troubles anxieux.