Crises non épileptiques ou CNEP

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Qu’est ce qu’une “crise non-épileptique”

Les crises non-épileptiques (CNEP) sont un trouble fonctionnel neurologique.

Elles ressemblent à des crises d’épilepsie et sont souvent confondues avec elles car elles sont aussi responsables de chute, de tremblements de tout le corps et souvent d’une perte de connaissance. Elles peuvent durer de plusieurs dizaines de minutes à plusieurs heures. Elles peuvent arriver par salves. Et, il peut y avoir une amnésie.

 

Les examens modernes permettent de faire le diagnostic de CNEP.

C’est le neurologue qui fait la différence entre les deux. Pour cela, il a besoin de voire une video de la crise et parfois de faire un enregistrement video+EEG.

Une même personne peut avoir, à la fois, des crises d’épilepsie et des crises non-épileptiques.

Dans l’épilepsie, le cerveau présente des anomalies électriques que le neurologue diagnostique sur l’EEG de crise. Par contre, dans les crises non-épileptiques, l’EEG reste normal.
Le neurologue peut affirmer qu’il s’agit de crise non-épileptique. Et c’est un diagnostic qu’il connait bien. Les CNEP sont très fréquentes, 6% des patients venant chez un neurologue et 20% des patients adressés pour crise d’épilepsie ont en fait des crises non-épileptiques.

Une fois que le neurologue a fait le diagnostic, il peut arrêter les traitements anti-épileptiques qui ont souvent déjà été prescrit car ils n’ont pas d’effet sur les CNEP.

Le traitement des CNEP n’est pas médicamenteux mais psycho-thérapeutique. Il doit être fait par un psychologue ou un psychiatre qui à l’expérience des CNEP.

 

Les CNEP ne sont pas des crises d’hystérie.

Elles n’ont rien à voir avec ce que les gens appellent des crises d’hystérie. Elles sont aussi invalidantes que les crises d’épilepsie. Ce n’est pas un caprice, ni du chantage affectif et pas une simulation non plus. Le patient ne contrôle rien de ses crises et il n’en retire aucun bénéfice secondaire.

  • Les CNEP sont responsables de chutes et de blessures.
  • Elles peuvent survenir la nuit dans le sommeil.
  • Elles peuvent survenir alors que la personne est seul(e).
  • Elles ne sont pas dues à une émotion, elles surviennent en général “à froid”.
  • Souvent, elles apparaissent sans raison pour le patient.
  • Il n’y a pas de signe de maladie mentale : pas de trouble grave de la personnalité, pas de schizophrénie, pas de trouble bipolaire.
  • Il peut y avoir une dépression ou de l’anxiété associées mais souvent ce sont des conséquences des CNEP et non leur cause.

Et, d’ailleurs, souvent la personne qui présente des crises non épileptiques à tendance à ne pas y prêter attention, un peu comme si elle ne s’en rendait pas compte. C’est pourquoi, il faut l’accompagner lors de la première consultation avec le médecin pour décrire et préciser les symptômes car le patient va souvent les oublier.

 

Le traitement des crises non-épileptiques

Le traitement le plus ancien est l’hypnose. Il s’agit du traitement de choix car il a fait ses preuves au long des siècles même si elles sont oubliées à notre époque. L’hypnose permet d’agir très rapidement sur la durée et le nombre de crises puis permet au patient d’en découvrir la cause, souvent ignorée par lui.
Il ne s’agit pas de hypnose ericksonienne mais de hypnose somnambulique. Une forme plus ancienne de l’hypnose que vous pouvez rencontrer sous le nom d’ “ego-state thérapy” actuellement.

Les thérapies comportementales ont aussi montré une efficacité et c’est elles qui sont le plus documentées actuellement.